NONA CETTE REFORME
DES RYTHMES SCOLAIRES
MAL PREPAREE ET PAS FINANCEE !


J’étais mercredi matin, avec les membres de l’équipe « La Colle Ensemble », aux côtés des parents collois devant les différents établissements scolaires de notre commune pour dire non à la réforme des rythmes scolaires votée par le gouvernement socialiste avec le boycott de la journée de classe. Si la mobilisation devant les écoles est restée faible, ce boycott a été très largement suivi signe que les parents refusent plus que jamais les conditions d’application de cette réforme.

Et j’étais tout naturellement hier Place Garibaldi à Nice, aux côtés des élus azuréens répondant à l’appel de Christian Estrosi, vice-président de l’Association des Maires de France, pour soutenir l’action des enseignants qui refusent également cette réforme, à l’image des 75% des enseignants collois grévistes.

Cette réforme des rythmes scolaires fait donc l’unanimité contre elle, comme en témoigne également la grève suivie ce jeudi par plus de 80% du personnel communal affecté à l’accueil scolaire et périscolaire. Le malaise est donc profond.

Si nous avons soutenu la Municipalité de La Colle sur Loup en votant en conseil municipal le report de la mise en œuvre de cette réforme à la rentrée 2014, il est clair que notre opinion diverge aujourd’hui des propositions municipales. Depuis la rentrée, au travers des témoignages de désorganisation dans de nombreuses communes appliquant déjà la réforme dont certaines ont fait par ailleurs marche arrière, comme au travers des instructions de mises en œuvre dictées par le Ministre de l’Education Nationale, il apparait désormais urgent d’attendre et de reporter l’entrée en vigueur de cette réforme afin de créer les conditions d’un véritable débat notamment autour des questions de financement.



C’est tout le sens de la proposition de loi déposé le 23 octobre à l’Assemblée Nationale par le député-maire de Saint-Quentin (UMP) Xavier Bertrand et cosigné entre autre par le député de notre circonscription Lionnel Luca qui milite en faveur d’une liberté pleine et entière des communes dans l’organisation de la semaine de travail dans le respect des programmes scolaires et en concertation avec les conseils d’école. Cette proposition de loi, à laquelle j’apporte mon soutien car elle va dans le bon sens, sera examiné à l’Assemblée Nationale le 5 décembre prochain. Elle constitue l’occasion de remettre à plat une réforme mal préparée et dont on voit bien aujourd’hui qu’elle n’est pas financée et pas finançable par les communes sans un recours supplémentaire à l’impôt qui serait suicidaire dans le contexte économique actuel.

Loin de s’inscrire dans cette logique de combat contre une mauvaise réforme, force  est de constater que Christian Berkesse et son adjointe déléguée aux affaires scolaires n’ont eu de cesse d’apporter, comme à l’habitude, leur soutien à l’action gouvernementale en s’engageant dans sa mise en œuvre. Nous n’avons eu de cesse de demander, dès le départ, au sein du comité de pilotage comme lors des discussions avec les parents d’élèves, que soit posée la question du financement et des modalités d’organisation de la nouvelle semaine d’école dans le respect réel des rythmes chrono-biologiques de l’enfant tant il nous semblait évident qu’aborder le sujet conduirait nécessairement à constater les manquements du nouveau dispositif.

Christian Berkesse a souhaité quant à lui s’inscrire pleinement dans le dispositif Peillon en allant jusqu’à étudier la mise en place du Projet Educatif Territorial que le gouvernement socialiste appelle de ses vœux. Au final, la montagne aura toutefois accouché d’une souris puisque l’emploi du temps type que la mairie s’apprête à communiquer à l’Inspecteur d’Académie ne prévoit que des ajustements horaires mineurs qui conduiront dans la grande majorité au maintien du temps actuel de présence des enfants au sein de l’école les lundis, mardis, jeudis et vendredis (avec un simple système de garderie) et une demi-journée supplémentaire le mercredi matin de 8h45 à 11h45. Exit pour l’heure la réelle mise en place de TAP, faute de financement et d’examen sérieux des conditions matérielles de fonctionnement. Il faut noter ainsi que malgré plusieurs demandes, nous n’avons pu obtenir aucune précision sur l’organisation des transports scolaires dans le cadre de ce nouvel emploi du temps, ni comment s’articulent les différents temps périscolaires identifiés qui semblent destinés au final qu’aux enfants restant à l’école jusqu’à 18h !




Bref le flou le plus total… une situation à laquelle les Colloises et les Collois sont habitués !

La Colle Ensemble, liste d’union de la droite républicaine et du centre pour l’avenir de La Colle sur Loup dit donc clairement non à cette réforme des rythmes scolaires mal préparée ni financée sur le plan national comme sur le plan local et s’associe à la démarche du collectif des 55 maires qui ont annoncé hier qu’ils ne mettraient pas en œuvre « en l’état » la réforme à la rentrée 2014.

Jean-Bernard Mion
Et L’Equipe de la Colle Ensemble


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